Les buses antidérive sont encore « peu » utilisées en France.
Selon les données relevées dans le cadre des contrôles de pulvérisateurs en grandes cultures, elles ne représentent que 44 % des équipements en buses.
Nous contrôlons un seul jeu de buses par pulvérisateur, mais les données ainsi collectées fournissent un aperçu du parc pulvé français. Sur 108093 données collectées sur 6 ans, jusqu’en juin 2015, on note 66% de buses dites standard, 6% de buses à dérive limitée (à pastille) et 28% de buses à injection d’air anti-dérive, indique Vincent Polvèche, en charge du GIP Pulvés.
Un pourcentage plutôt faible, surtout en regard des utilisations observées dans d’autres pays européens. En Allemagne, par exemple, l’emploi de ce type de buses est systématique car obligatoire.
Il y a encore des a priori sur ce type de buses, note Benjamin Perriot d’Arvalis - Institut du végétal, Elles forment des gouttes plus grosses et souvent les exploitants craignent qu’il n’y ait pas assez d’impacts qui atteignent les cultures, et par conséquent une moindre efficacité. Pourtant leur « efficacité » n’est pas en cause, par contre, il est évident qu’on ne peut pas utiliser les buses à injection d’air de la même façon que les autres, il n’est pas possible de diminuer autant le volume par hectare.
Autre confusion fréquente : toutes les buses à injection d’air ne sont pas homologuées contre la dérive. L’arrêté phytosanitaire du 12 septembre 2006 donne la possibilité de réduire les ZNT de 20 et 50 m à 5 m sous trois conditions : la mise en place d’une bande enherbée de 5 m de large ou plus en bordure des cours d’eau, l’enregistrement des pratiques phytosanitaires sur la parcelle, et l’utilisation d’un équipement permettant de réduire la dérive par 3.







